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Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican

Accomplir, «c'est un mot clé pour comprendre Jésus et son message», a expliqué François ce dimanche midi depuis la fenêtre du Palais apostolique.

La méchanceté, la duplicité, l’hypocrisie et le mensonge ne permettent pas cet accomplissement dont parle le Seigneur.

L’ accomplissement est à l’image de l’amour de Dieu pour nous: gratuit, premier. «Nous ne pouvons pas célébrer son amour sans faire à notre tour le premier pas», par exemple pour nous réconcilier avec nos ennemis.

Jésus lance un avertissement: les règles religieuses sont «utiles» et «bonnes» mais asphyxiantes et froides si l’on s’en tient à leur observance formelle. Dans ce cas, «nous restons dans une religiosité extérieure, une religiosité détachée, serviteurs d'un "dieu maître" plutôt qu'enfants de Dieu le Père», a précisé le Pape. On «se contente du strict minimum, alors que Jésus nous invite au maximum possible».

S’inspirer de l’amour de Dieu

Dieu n’est pas calculateur, il n’entre pas dans nos logiques humaines de mesures et demi-mesures. «Il nous aime comme un amoureux : pas au minimum, mais au maximum !», car «le véritable amour ne va jamais jusqu'à un certain point et ne se sent jamais bien ; l'amour va toujours au-delà, il ne peut pas faire autrement», a rappelé François. L’exemple par excellence étant la mort du Christ sur la croix, et son pardon accordé à ses meurtriers.

«C'est l'amour qui donne son accomplissement à la Loi, qui donne son accomplissement à la foi, qui donne son accomplissement à la vie véritable!», a résumé le Saint-Père, invitant les fidèles à s’interroger sur leur manière de vivre la foi, d’aimer, d’être avec leur prochain. «Car peut-être sommes-nous inflexibles dans notre jugement des autres et nous oublions d'être miséricordieux, comme Dieu l'est avec nous», a-t-il averti.

Puis cette prière, en conclusion: «Que Marie, qui a parfaitement observé la Parole de Dieu, nous aide à donner un accomplissement à notre foi et à notre charité».