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Le pr¨¦sident sortant Ka?s Sa?ed, en lice pour la pr¨¦sidentielle  du 6 octobre 2024. Le pr¨¦sident sortant Ka?s Sa?ed, en lice pour la pr¨¦sidentielle du 6 octobre 2024.  (AFP or licensors)

Election pr¨¦sidentielle en Tunisie: le pr¨¦sident sortant Ka?s Sa?ed est le grand favori

La Tunisie se pr¨¦pare pour l¡¯¨¦lection pr¨¦sidentielle du 6 octobre prochain. Le pr¨¦sident sortant Ka?s Sa?ed n'aura que deux adversaires face ¨¤ lui: Zouhair Maghzaoui, ancien d¨¦put¨¦ de la gauche panarabe, et Ayachi Zammel, chef d¡¯un petit parti lib¨¦ral. ? la veille de ce scrutin pr¨¦sidentiel, le paysage politique tunisien est d¨¦sertifi¨¦. Aucune opposition forte et cr¨¦dible n'est en mesure de peser face au chef de l¡¯?tat sortant.

Augustine Asta - Cité du Vatican

Dimanche 6 octobre, les électeurs tunisiens sont attendus aux urnes. Le président sortant Kaïs Saïed, professeur de Droit constitutionnel qui a été élu démocratiquement en 2019, s¡¯apprête à briguer un second mandat. Il n'aura que deux adversaires face à lui, dont l¡¯un est en prison.

«Comme en Algérie», le seul enjeu de ce scrutin «c¡¯est la participation», a souligné Kader Abderrahim maître de conférences à Sciences Po Paris. C¡¯est donc une élection présidentielle tunisienne «verrouillée, sans grand suspense et surtout jouée d¡¯avance», a-t-il affirmé.

La dérive autoritaire du président Kaïs Saïed

Cinq ans après sa victoire en 2019, le président sortant Kaïs Saïed s¡¯est engagé sur une voie autocratique. Plusieurs observateurs dénoncent un retour à la dictature. «C¡¯est un régime politique qui s¡¯est considérablement durci et qui à la fois contrôle tous les modes d¡¯expression et en même temps tout ce qui est opinion publique», a déclaré Kader Abderrahim. «Il s¡¯est arrogé tous les pouvoirs, il est le seul homme qui contrôle tout, il est seul qui aujourd¡¯hui dirige la Tunisie», a-t-il ajouté.

¡°Les acquis la révolution de 2011 en Tunisie sont surtout dans les esprits que dans les faits, on voit progressivement que la police, les politiques, le ministère de l¡¯Intérieur grignotent progressivement les libertés individuelles et collectives. Il y a pas grand-chose à attendre de ce président tant qu¡¯il sera dans cet état d¡¯esprit et tant qu¡¯il n¡¯écoutera pas sa population. Aujourd¡¯hui il y a pas d¡¯alternative politique en Tunisie.¡±

Suivre Kader Aberrahim, spécialiste du Maghreb et maître de conférences à Sciences Po.

 

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03 octobre 2024, 12:04