R¨¦f¨¦rendum en ³Ò³Ü¾±²Ô¨¦±ð: la C¨¦d¨¦ao annule sa mission dans le pays
Cette mission de «bonne volonté» comme le précise la cédéao devait être pilotée par les chefs d¡¯État du Niger, du Nigeria, du Burkina Faso et du Ghana, et son objectif était de trouver un compromis avec les autorités guinéennes sur le référendum de dimanche; mission annulée donc et l¡¯on apprend dans le même temps que la cédéao n¡¯enverra pas d¡¯observateurs pour le scrutin, compte tenu de la situation sur le terrain, qui n¡¯est pas sans risque.
Car de fait, la double élection de dimanche s¡¯annonce pour le moins tendue, pas tant en raison du scrutin législatif que du référendum sur la Constitution qui fait bien l¡¯unanimité contre lui et suscite un vaste mouvement de contestation.
Car pour la société civile et l¡¯opposition, rassemblée sous la bannière du Front national pour la défense de la Constitution, cette consultation n¡¯est guère plus qu¡¯une manipulation, une man?uvre de Condé, élu en 2010 et 2015, pour briguer un 3e mandat lors de l¡¯élection présidentielle prévue en fin d¡¯année, alors que la présente constitution ne le lui permet pas. L¡¯opposition manifeste depuis octobre et ses rassemblements sont violemment réprimés par les forces de l¡¯ordre -on compte à ce jour une trenatine de morts et des centaines de blessés.
A l¡¯aune de cette atmosphère délétère, tout est à craindre pour la journée de dimanche. L¡¯armée devrait se déployer en masse pour assurer la sécurité du vote, mais les organisations de défense des Droits de l¡¯Homme s¡¯inquiètent : le pays pourrait basculer dans un cycle de violences et de répression incontrôlable.
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